L'ABCPI pleure la perte de Ben Ferencz, le dernier procureur survivant des procès pour crimes de guerre de Nuremberg, décédé vendredi à l'âge de 103 ans.
M. Ferencz était un avocat et un internationaliste inspiré. Ses expériences d'enquête sur les horreurs des camps d'extermination nazis après la libération par les Alliés en 1945, et son rôle ultérieur en tant que procureur en chef de l'armée américaine dans le procès des Einsatzgruppen à Nuremberg - souvent décrit comme le plus grand procès pour meurtre de l'histoire - l'ont convaincu de la nécessité d'une cour pénale internationale permanente. Pendant des décennies, M. Ferencz a travaillé sans relâche à cette fin. Il n'est pas exagéré de dire que, sans son plaidoyer persuasif et sa ténacité, la CPI n'aurait peut-être jamais vu le jour.
Bien qu'il soit surtout connu pour son travail de procureur, M. Ferencz respectait et comprenait l'importance des droits de l'accusé. Dès 1948, il écrivait comment ces droits étaient garantis à Nuremberg, dès le premier tribunal militaire international ayant jugé les principaux accusés nazis. Ferencz a soutenu le droit de tout accusé à un avocat de son choix, le droit d'être informé des accusations portées contre soi « de manière claire, concise et avec suffisamment de détails », le droit à un délai suffisant pour préparer sa défense, le droit d'être présent pendant son procès, et le droit de témoigner pour sa propre défense, entre autres.